Forks ou une ville intéressante. [ Daria ]

Paris allait-il me manquer ? Voilà la seule question qui trottait dans ma tête. J'ignorais si la capitale me deviendrait indispensable pour respirer mais à présent, plus rien ne me retenait ici. Ma mémoire m'infligea tout de même la vision de Mathilde qui apprenait mon départ. Ça devait faire plusieurs heures que mon avions volés. Je ne savais même plus combien d'heures exactement il me fallait pour me rendre à Forks. J'étais bien trop occupé pour me concentrer sur le temps qui s'écoulait. Mes yeux étaient clos et mon rythme cardiaque était régulier, tout semblait en ordre. Aucun réaction allergique en vue, j'étais prés à affronter ma nouvelle vie. Soyons réaliste, je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait là bas. Je ne savais pas ce que j'allais trouver, où j'allais vivre.Enfin, j'avais un appartement qui m'attendait à Forks. Au moins, je ne finirais pas SDF. De plus, je devais me rendre au lycée dés mon arrivé pour ne pas prendre trop de retard sur les autres.J'étais à présent dans un taxi. Celui qui me conduirait à mon appartement pour que j'y dépose mes affaires. J'avais ensuite des tonnes de papiers à remplir au lycée. Arriver sans parents n'est pas un chose facile nous l'admettrons. Le taxi me jeta presque devant la porte. Je ne mis guère longtemps à trouver l'appartement. Je dois l'avouer, il était petit mais il avait l'air très douillé. Je ne m'attarda pas pour autant, j'avais d'autres chats à fouetter.

Je ne pris même pas le temps de boire quelque chose ou autre. Ne possédant aucun véhicule pour me déplacer, je pris un second taxi qui s'arrêta en haut de la rue du lycée. charmante attention n'est ce pas ? Il ne voulait pas prendre la peine de faire demi-tour plus bas. Je descendis donc de la voiture avec une grâce semblable à celle de n'importe quel humain. Le lycée semblait suffisamment grand pour accueillir les étudiants de Forks, en gros, il était banal. En bon photographe, mon appareil était fourré dans mon sac à dos qui me servirait à porter les livres qu'on risquait de me donner. J'en sortis l'objet et pris une photo du lieu. Au moins, si jamais je venais à repartir à Paris j'aurais quelques photos à montrer à Mathilde. Si jamais elle voulait toujours de moi. Une de mes mains passa dans mes cheveux de corbeau de façon à bien les coiffer. Il fallait que j'arrive à faire bonne impression.J'entrepris ma marche pour me rendre devant l'entrée de la bâtisse imposante. De quoi se sentir toute petit côté. Poursuivant mes efforts, peut difficiles nous l'avouerons, je traversai le hall pour me rendre à l'administration, une fois là bas, on devait me faire parvenir mon emploi du temps.

Je n’étais pas d’humeur à ronchonner, j’attendais donc près du bureau pour avoir mon emploi du temps et mes livres scolaires. Je ne savais pas vraiment combien de temps cela aller prendre mais j’étais sûre que ça n’allait pas se faire vite. J’en étais venu à cette déduction puisque la personne qui devait se trouver en face de moi arrivait seulement. C’était une femme d’une quarantaine d’année, blonde. Elle ne parut pas comprendre de quoi je lui parlais au premier abord. Pourtant, elle me pria de patienter. Je ne répondis rien et je me retournai pour regarder vers la porte quand celle ci s’ouvrit laissant place à une jeune femme qui ne semblait pas plus emballer que moi à attendre. Venait-elle chercher la même chose que moi ? Je ne la fixai pas longtemps, par peur qu’elle se sente observer et qu’elle le prenne mal mais je pus, avant de détourner les yeux, voir avec quelle grâce elle s’asseyait. Ses gestes étaient semblables à des caresses qu’on offrirait au vent.

J’avais le sourire. Bien sur, quitter Paris et Mathilde n’était pas quelque chose de très facile pour moi mais je savais bien qu’ici, j’avais quelque chose à trouver. Une famille ou du moins un fragment de famille qui pourrait m’aider à ne plus être aussi seul. Si jamais je venais à trouver ce que je cherchais, je ne serais plus considérer comme le frère de Mathilde, ainsi, si je voulais retourner à Paris par la suite, notre relation serait beaucoup mieux vu. Parce que oui, malgré le fait que beaucoup de gens se disent ouverts, beaucoup d’entre eux avaient du mal à comprendre comment notre relation pouvait évoluer alors qu’on vivait ensemble depuis notre plus jeune âge. Perdu dans mes pensées, je ne faisais plus attention à ce qui m’entourais. Pourtant, je savais bien que la femme qui s’occupait de moi n’était toujours pas revenue, le bruit de ses talons sur le sol n’était pas des plus discret, il serait donc très facile de la reconnaître.

- Tu viens chercher ton emploi du temps et tes bouquins toi aussi ?

Ma voix venait de résonner et de briser le silence apaisant qui s’était installé dans la salle. Cette phrase était bien sur à l’intention de la jeune fille qui était rentré. Mes yeux la fixait de façon que je ne pourrais décrire. Sa beauté était effrayante. De quoi complexer Miss France si elle était ici. Sa peau était d’un pâle hypnotisant, si bien que j’eus le réflexe de me demander si elle était bien réelle. Avec les heures d’avion, il n’aurait pas été impossible que je me mette à imaginer n’importe quoi. Pourtant, elle semblait bel et bien réelle. Le souffle court, je me permis de regarder chaque trait de son visage avec une discrétion digne des humains. Sa beauté n’avait d’égal que la grâce de ses mouvement semblables à des caresses.